Fondée vers le huitième siècle par les moines
de Corbigny, la paroisse de Vauclaix, qui doit son nom ( Vallis
clausa ) à l'étroitesse de la vallée de l’Anguison à cet endroit, était placée
jusqu'au dix-huitième siècle sous le vocable de saint Thomas avant d'être
consacrée à Sainte Madeleine.
L'église
primitive, couronnant la colline qui donna son nom " Le Tertre " à l'une
des trois seigneuries qui se partageaient le village, fut construite au douzième
siècle selon un plan rectangulaire avec saillie de l’abside en cul de
four ovoïde, plus tard bouchée pour servir de sacristie, Georges de Soultrait,
membre de la Commission nationale des travaux historiques, en donnait dans
les toutes premières années de la Troisième République la description suivante
: " chœur en berceau brisé, nef non voûtée."
Dans
le chœur, au nord, crédence à deux étages décorée de sculptures du seizième
siècle; en face inscription de 1656 relative à une fondation faite par Jean
Colinat et Suzanne Rousseau, sa femme ; épitaphe de Pierre Collin, mort en
1778.
Porte carrée ouverte sous un bandeau cintré, orné de moulures, retombant sur des colonnettes à chapiteaux sculptés de feuilles d'eau.
De ce même portail, le sous préfet Marlière, à l’œil
plus administratif, écrivait en 1859 : " le portail de l'ouest, formé
de deux colonnes avec des chapiteaux extrêmement frustes supportant une voussure
basse, se ressent de la rudesse de l’époque ".
Au dix septième siècle, les curés de la paroisse étaient
tenus tous les soirs, depuis Pâques jusqu'à la Pentecôte, (d’assurer)
la procession avec stations aux croix du village pour la conservation des
fruits de la terre. Il est vrai que Vauclaix comptait alors plus de quarante
familles et quelque cinq cents habitants !
La liste
des communiants ayant satisfait au devoir Pascal ne remplit pas moins de neuf
feuillets pour l’année 1662 ...
Le curé
Michel Charnault, qui officia ici de 1655 à 1668, pouvait rendre témoignage
de la piété de ses paroissiens !
La vétusté
de l'édifice, signalée dès 1862, était telle qu'il devenait nécessaire d'envisager
la construction d'une nouvelle église.
Celle-ci,
après diverses péripéties, fut édifiée sur le même emplacement mais le porche
ouvre au midi au lieu de l'ouest, et un clocher de pierre remplace
l'ancien clocher de bois.
L'ouverture
au culte eut lieu en 1881.
Dans
le même temps, le cimetière qui jusqu'alors entourait l'église, fut établi
dans une parcelle en contrebas, appelée "Mauchamp".
La rénovation
de 1997 a rendu son élégance au bâtiment et dorénavant un carillon
électrique rappelle trois fois par jour la présence de l'église au cœur
du village.